Des travaux menés auprès de deux grandes cohortes américaines indiquent que des marqueurs génétiques pourraient aider à mieux évaluer le risque de survenue d’un second cancer chez les personnes ayant survécu à un cancer dans leur enfance.
C’est la double peine qu’il faut à tout prix éviter : les données épidémiologiques sont claires, pour les personnes qui, dans leur enfance, ont déjà dû faire face à un cancer, le risque d’avoir un second cancer est plus important que celui d’en développer un premier dans la population générale. Les causes de ce surrisque sont multiples et encore insuffisamment connues, mais on sait que certains traitements ou certaines localisations cancéreuses sont plus fortement associés à un risque de second cancer à long terme. Mais la variabilité de ce risque, d’une personne ou d’une situation à l’autre, limite la mise en place d’une surveillance optimale des anciens patients. Pour y voir plus clair, des chercheurs américains ont voulu savoir si le patrimoine génétique des personnes qui avaient survécu à un cancer dans leur enfance pouvait avoir un lien avec leur niveau de risque de développer un second cancer.
Mais pour explorer le génome de quelques 11 000 personnes que comptent les deux grandes cohortes américaines de survivants de cancers pédiatriques, mieux valait ne pas chercher « au hasard »… Les investigateurs ont donc restreint leurs recherches en posant une question : est-ce que des indicateurs génétiques – que l’on sait être associés au risque de survenue de certains cancers dans la population générale – sont aussi pertinents dans cette population plus spécifique des personnes ayant survécu à un cancer pédiatrique ?