En juillet 2018, le département de l’Information scientifique et technique adressait un questionnaire à l’ensemble des personnes travaillant au sein des structures Inserm. Le but de l’opération : évaluer les pratiques de publication et d’accès à la littérature scientifique afin d’adapter l’offre documentaire au plus près de leurs besoins.
Sans surprise, l’immense majorité des répondants (83%) estime que le modèle classique des abonnements n’est plus viable. Ils sont bien informés des difficultés que rencontrent les structures de recherche dans les négociations avec les éditeurs et des conséquences possibles de ce bras de fer. Cependant, si 73% d’entre eux ont déjà publié dans des revues Open Access (OA), les trouvant parfois de grande qualité, ils émettent quelques réserves sur la systématisation de cette pratique. Pour des raisons budgétaires d’une part, mais surtout, par crainte qu’une vision négative de ces revues, parfois assimilées au phénomène des revues prédatrices, ait des conséquences néfastes sur leur évaluation.