La nanothérapie pourrait être l’avenir du traitement du cancer. Certaines nanoparticules sont en effet capables de cibler précisément les cellules tumorales et de les détruire. Mais quelle nanoparticule et quelle technique choisir ? Des chercheurs de l’ Inserm de l’équipe d’Anouchka Plan Sangnier, du CNRS et du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives à l’hôpital Bichat à Paris, ont trouvé une réponse à cette épineuse question. Ils ont mis au point un complexe composé d’une nanoparticule d’oxyde de fer d’origine bactérienne, entourée de peptides qui se lient aux cellules cancéreuses. Une fois leur cible atteinte, les nanoparticules sont chauffées grâce à un laser – une technique appelée photothermie, ce qui détruit les cellules tumorales. Ainsi, chez des souris, la croissance de tumeur de la prostate a été interrompue. La photothermie s’est ici avérée bien plus efficace que l’hyperthermie, pourtant la méthode de référence pour des nanoparticules d’oxyde de fer, qui consiste à les chauffer en appliquant un champ magnétique.