La France, vivier d’innovation en oncologie

La France, vivier d’innovation en oncologie

3,8 millions de personnes vivent avec un diagnostic de cancer en France. Une maladie en progression, mais touchée par des progrès thérapeutiques révolutionnaires. Et l’hexagone regorge de pépites françaises en oncologie issues de la recherche académique. État des lieux.

Alors que plus de 430 000 cas de cancers sont déclarés chaque année en France – un nombre multiplié par deux depuis 1990 – l’espérance de vie des malades n’a fait, lui, qu’augmenter ces trente dernières années. Une conséquence de l’amélioration patente du diagnostic du cancer, mais aussi de traitements de plus en plus innovants mis sur le marché.

Aussi, rien qu’en Europe, 5 millions de vies ont pu être sauvées grâce à ces progrès technologiques, selon l’Office européen des brevets, qui pointe une hausse de plus de 70% des inventions dans la lutte contre le cancer entre 2015 et 2021. Une course à l’innovation dans laquelle la France trouve une place de choix, arrivant, en 2023, à la troisième place des pays du vieux continent les plus innovants en oncologie.

Du laboratoire de recherche au produit

Excellence de la recherche académique et montée en puissance de start-ups toujours plus créatives : « la France reste aussi le 5e pays d’Europe le plus attractif pour les investisseurs », confirme la Dr Lise Alter, directrice générale de l’Agence de l’innovation en santé, fraichement créée (fin 2022) pour accompagner les porteurs de projets autour de l’innovation médicale et accélérer et simplifier le développement des innovations.

L’idée de l’Agence ? Favoriser le passage à l’échelle, « en assurant un continuum entre la recherche en amont et l’accès de la thérapie au patient », détaille Lise Alter. Une période parfois longue, qui prend souvent racine dans un laboratoire de recherche académique et nécessite des financements à chaque étape du transfert de technologie et que l’État entend accompagner. « Dans le cadre de France 2030, nous disposons par exemple de 80 millions d’euros sur 5 ans pour les chaires d’excellence en biologie-santé », illustre la directrice générale de l’Agence de l’innovation en santé.

Lire la suite de l’article >>