Face à la pandémie de Covid-19, la France a assoupli les règles d’accès à la télémédecine. L’occasion pour cette pratique de montrer ses atouts et de gagner en puissance.
En France, le décret publié le 9 mars lève un frein réglementaire en assouplissant les règles d’accès à cette pratique pour la durée de l’épidémie. La visite préalable chez le médecin généraliste n’est plus une condition d’accès à la téléconsultation, désormais remboursée à 100 % par l’Assurance-maladie.
Face à des hôpitaux sous tensions, la télémédecine est présentée comme un outil pour gérer l’afflux de demandes de consultation de patients inquiets, et cela dans le respect des mesures de confinement. La situation sanitaire et le recours dans l’urgence à la télémédecine offrent un terrain d’observation et d’expérimentation inédits à grande échelle.
En France, la télémédecine se caractérise par une offre de service de santé fragmentée, encore peu étendue et qui semblait peiner jusqu’à ce mois de mars à s’imposer, malgré le grand nombre de programmes et d’actions développés ces dernières années dans le cadre des expérimentations soutenues par les agences régionales de santé.
La pratique ne manque pas d’atouts : c’est un outil efficace pour la prise en charge des maladies chroniques et elle peut également répondre à la désertification médicale. Elle contribue aussi à réduire les fortes tensions économiques que connaît le système de santé.