Votre parcours
Chargé d’études à l’Université de Lyon, Université Jean Monnet Saint-Etienne au sein du laboratoire HeSPeR, j’ai initialement réalisé une formation en psychologie de la santé à l’université Lumière Lyon 2 puis une formation en santé publique à Aix-Marseille Université. Ces études m’ont amené à intégrer en 2013 le département de santé publique du centre Hygée à Saint-Etienne. J’ai eu l’opportunité de travailler sur différentes thématiques auprès de différents publics en participant par exemple à des projets sur l’éducation thérapeutique, la construction de serious games, en travaillant sur la prévention des risques cancérigènes professionnels envers les apprentis du secteur automobile de la région AuRA ou encore en appliquant les principes du marketing social afin de contrer l’influence des médias sur les comportements à risque pour la santé des adolescents.
Vos travaux/domaines de recherche
L’institut National du Cancer, dans le cadre de son appel à projet DEPREV, a fait confiance au Centre Hygée et en particulier à Véronique Regnier Denois et le Pr. Franck Chauvin afin de mener une recherche sur l’influence des médias auprès des jeunes en collaboration avec l’American University à Washington. C’est par ce biais que j’ai pu commencer à travailler sur la thématique du marketing social que je porte encore actuellement. Nous avons ainsi pu étudier les liens entre les références alcool et produits du tabac au sein de séries télévisées et de clips vidéo, et la consommation de ces produits par les adolescents. L’objectif était de tester par la suite des stratégies permettant de restreindre l’influence exercée par ces médias sur le comportement adolescent tout en gardant l’essence même du média de divertissement. Ce projet nous a permis par la suite de développer nos propres travaux de recherche à l’Université Jean Monnet en ciblant plus particulièrement les réseaux sociaux en ligne utilisés par les adolescents. Les bases de notre projet ont pu être développées grâce au soutien du CLARA et de son OncoStarter qui nous a permis d’obtenir une nouvelle fois la confiance de l’INCa mais également de la Ligue nationale contre le cancer afin de développer nos projets d’étude. Travailler sur le champ des médias, des comportements de santé et sur les processus d’influences intégrées plus ou moins volontairement à ces médias est une opportunité que j’apprécie tout particulièrement. Elle me donne l’impression de pouvoir aborder différentes thématiques de santé qui « parlent » au grand public à différents moments de la vie (adolescent, jeune adulte, parent, grand parent) et de pouvoir mettre en perspective des concepts disciplinaires issus de différents champs de recherche et de pratique, tant à un niveau local qu’international.
Votre actualité du moment
La rentrée 2019 a été particulièrement riche et pleine de perspectives extrêmement intéressantes : j’ai pu confirmer mon implication dans différents organismes tels qu’Oncolab’ l’asso (https://onco-lab.org/) qui a pour ambition de réunir les jeunes chercheurs, soignants et professionnels de la région Auvergne-Rhône-Alpes au sein d’un réseau leur permettant de développer leur employabilité et leurs interactions par le biais d’évènement, de partenariats et de formations ; mais j’ai également eu l’honneur d’être élu membre du conseil d’administration de la Société Européenne de Recherche en Prévention (EUSPR – http://euspr.org/) lors de sa 9ème conférence qui a eu lieu à Gand en Belgique en septembre dernier. EUSPR a pour objectif de promouvoir une recherche en prévention associée à une pratique de haute qualité afin de promouvoir la santé et le bien-être de l’Homme par le biais de recherches, interventions, politiques et pratiques fondées sur des preuves. J’apprécie particulièrement l’approche adoptée par EUSPR envers ses membres qui se veut d’être inclusive, pluridisciplinaire et bienveillante envers chacun et qui réunis des délégués venant de différents pays d’Europe et du monde. Les évènements mis en place par EUSPR sont de mon point de vue des opportunités d’échanges, de collaborations et de développements qui peuvent être extrêmement intéressants pour les chercheurs, praticiens et politiques de tous champs de recherche et d’application. Les membres sont demandeurs de découvrir de nouvelles approches et perspectives et une place est particulièrement ouverte à la « jeune génération » pour laquelle EUSPR offre, entre autres, une bourse afin de pouvoir venir à la conférence et présenter ses travaux dans des sessions et évènements dédiées. Cette année, Sarah Ricupero, une jeune chercheuse de l’équipe de Florence Cousson-Gellie de l’Institut Régional du Cancer Montpellier – Epidaure, a d’ailleurs remporté le prix du meilleur poster.
Comment appréhendez-vous le soutien du CLARA, perspectives, vos souhaits de collaboration
Comme précédemment évoqué, le CLARA a permis à l’équipe à laquelle je suis associée de produire les bases de projets qui ont pu par la suite être soutenus à plus grande échelle. Je pense bien sûr à OncoStarter, mais également aux appels à projet Preuve du concept ou encore Mobilité. Le CLARA est porté par une équipe dynamique et accessible qui essaye de répondre au mieux aux diverses demandes et sollicitations que nous pouvons soulever, tout en tentant d’agir en amont de ces éventuelles demandes par la création d’évènements, de projets aidant ou de soutiens divers qui font sens aux problématiques vécues par les membres du réseau régional. Le CLARA, avec l’aide de Julien Biaudet entre autres, a également permis à Oncolab’ l’Asso de voir le jour et reste extrêmement aidant dans nos démarches. Comme certains ont pu le vivre lors des dernières Oncoriales par exemple, le CLARA a déjà mis en avant l’approche marketing social que j’utilise dans mes projets d’étude. Avec l’un de mes collègues qui travaille également sur cette thématique à l’Université Jean Monnet, nous étudions actuellement la possibilité de développer un évènement ciblant spécifiquement cette discipline afin de la faire découvrir aux plus grand nombre et de pouvoir instaurer une dynamique régionale associée à cette approche. Là encore, je solliciterais sans aucun doute l’aide du CLARA dans cette démarche. Je souhaiterais également favoriser les opportunités de collaboration et de communication au niveau européen. Il y a je pense une place à prendre au sein du réseau EUSPR sur les thématiques de recherche et de pratique associées au champs du cancer, et ce via différentes approches. Selon moi, encore trop peu de français se mélangent aux réseaux européens associés à la prévention. Je serais ravie de pouvoir faciliter d’éventuelles opportunités et reste disponible dans cette perspective.