Après une thèse obtenue à Strasbourg et plusieurs postdocs à l’étranger, Erika Cosset démarre son programme de recherche sur l’étude de la galectine-3 et des microARNs à l’Université de Genève. Recrutée au CNRS en 2021, elle intègre le Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL) où son équipe étudie le métabolisme des cellules cancéreuses de glioblastome.
Vous avez obtenu un financement ATIP-Avenir pour développer votre équipe au Centre de recherche en cancérologie de Lyon (CRCL). Pouvez-vous nous expliquer les leviers qui vous ont aidée à candidater et obtenir ce financement ? Quel est l’impact pour votre carrière scientifique et vos projets ?
Le financement ATIP-Avenir permet chaque année aux jeunes chercheurs de monter, de manière autonome, leur propre équipe de recherche. Mon expérience genevoise en tant que porteur de projet et mon expertise dans le glioblastome (une tumeur cérébrale très agressive) ont clairement constitué des leviers importants dans ma candidature à ce financement. Ce projet a dû être écourté suite à l’obtention de l’ERC Starting Grant car ces deux financements sont mutuellement exclusifs. Toutefois, malgré son arrêt prématuré, ce financement m’a permis de démarrer mon programme de recherche au sein du CRCL et de recruter une postdoctorante ainsi qu’une étudiante.
Vous avez récemment été lauréate d’une bourse ERC « starting » ? Qu’est-ce qui vous a motivée à candidater ? Qu’est-ce qui vous a aidée à obtenir ce financement ? Quel est le projet que vous menez grâce à cet ERC ? Qu’est qu’un financement ERC vous apporte de plus ?
Ma candidature au financement ERC Starting Grant a été déposée en parallèle de celle déposée à l’ATIP-Avenir avec l’aide de la délégation régionale du CNRS pour constituer le budget. Le projet ATIP-Avenir vise à étudier l’importance de l’hétérogénéité tumorale dans les mécanismes d’adaptation des cellules de glioblastome aux différents stress présents au sein du microenvironnement tumoral, alors que le projet ERC s’intéresse à un processus cellulaire d’endocytose non-spécifique, nommé la macropinocytose, qui permet aux cellules tumorales d’absorber des nutriments (prélevés dans le milieu extra-cellulaire). Les résultats obtenus au sein du laboratoire et mon expertise dans ce domaine ont motivé cette candidature. Ce financement d’envergure va nous permettre d’étudier ce mécanisme développé par les cellules cancéreuses pour subvenir à leurs besoins énergétiques. Grâce au recrutement de doctorants, d’une postdoctorante et d’une ingénieure de recherche, nous espérons aboutir à une meilleure compréhension des mécanismes moléculaires et cellulaires initiant la macropinocytose qui permettraient, nous l’espérons, d’identifier des cibles thérapeutiques.