Mahchid Bamdad est professeur à l’Institut Universitaire de Technologie de Clermont-Ferrand au département Génie Biologique, de l’Université Clermont-Auvergne. Elle est Fondatrice et Responsable du Master Ingénierie de la Santé – parcours Diagnostic Biomédical (DiaMed), proposé également en double diplomation avec l’INRS-Institut Armand Frappier (IAF) (Canada). Rattachée à l’UMR INSERM 1240 « Imagerie Moléculaire et Stratégies Théranostiques (IMoST) », son activité de recherche est axée sur le développement de biomarqueurs et la modélisation de la résistance des cellules tumorales, notamment le cancer du sein triple négatif en réponse aux thérapies ciblées.
La 31ème édition des Entretiens Jacques Cartier, temps fort de la coopération entre le Québec, la France et Auvergne-Rhône-Alpes, ont eu lieu du 12 au 14 novembre à Lyon. Cette année, ils ont mis à l’honneur un nouvel évènement : les 48H de l’entrepreneuriat France-Québec dédié aux chefs d’entreprises et start-ups franco-québécois. C’est un virage économique pour le Centre Jacques Cartier dont les racines sont plutôt universitaires. Comment percevez-vous la relation actuelle entre les universitaires et les entrepreneurs ?
Les relations étroites entre les universitaires et les entreprises sont un facteur clé de réussite pour générer des emplois futurs, pour nos étudiants. Au Canada, il s’agit d’une tradition de très longue date. En France, elle se développe de plus en plus, ce qui est très réjouissant. Le développement des projets communs académique/entreprise permet d’une part de valoriser les travaux de recherche des laboratoires par des dépôts de brevet et un transfert direct de R&D aux entreprises. D’autre part, il permet de créer des emplois pour des étudiants responsables de ces projets aux seins des entreprises partenaires. Il s’agit d’un système gagnant/gagnant pour l’ensemble des partenaires. Le Master DiaMed que je coordonne à l’IUT – Université Clermont Auvergne (UCA) est proposé en double diplomation avec l’INRS-Institut Armand Frappier. Il bénéficie d’un très fort partenariat public/privé, ouvrant ainsi aux étudiants des portes plébiscités vers le monde des entreprises françaises et québécoises.
Le Canada est un des territoires cibles du CLARA pour établir des coopérations scientifiques et des collaborations pédagogiques. Vous avez participé à la délégation que le CLARA a envoyé au Québec en 2017. Quels sont vos projets en lien avec cette région ?
Dans le cadre des Relations internationales, au sein de l’IUT de Clermont-Ferrand, je m’occupe du secteur Canada depuis plus d’une vingtaine d’année (stages et poursuite d’études). L’INRS-IAF est l’un des partenaires privilégiés de l’IUT, depuis une dizaine d’année. C’est cette proximité/relation de confiance qui a permis de mettre en place le Master Diagnostic Biomédical (DiaMed) en double diplomation entre l’UCA et l’INRS-IAF. Maintenant, je souhaiterais mettre en place des collaborations de recherche entre les enseignants/chercheurs de l’UCA et de l’INRS-IAF. Le CLARA est l’un des partenaires privilégiés du Master DiaMed qui a une forte coloration en cancérologie. Dans ce contexte, la délégation en 2017 a permis d’amorcer la mise en place du colloque « Diawork » qui a eu lieu le 12 novembre dernier au sein de l’IUT – Université Clermont Auvergne, dans le cadre des Entretiens Jacques Cartier. Il permet de concrétiser la rencontre des chercheurs de l’INRS-IAF et de l’UCA et d’amorcer des collaborations de recherche dans le domaine Biotechnologie/santé entre nos deux universités.
Demain, qu’attendez-vous du CLARA ? Comment pourrions-nous accompagner vos projets à l’international ?
Le CLARA permet aux étudiants de bénéficier chaque année « des Oncoriales », événement portant sur les grands enjeux de la cancérologie. De plus, le CLARA accompagne via des bourses de mobilités, des étudiants français et québécois engagés dans le Master DiaMed international. Cela représente un « GRAND PLUS » pour notre formation. Afin de mieux promouvoir la recherche en cancérologie, il serait maintenant pertinent que le CLARA puisse accompagner également nos étudiants par des bourses de thèse en cotutelle entre la France et le Québec, dans le domaine de cancérologie. C’est l’enjeu de demain.